la lettre de l'Ostéo4pattes

« Au final, ce qui compte, ce n’est pas le nombre d’années de votre vie, c’est la quantité de vie dans vos années »

Abraham Lincoln
La revue 49 de fin d’été est arrivée :
je vous conseille vivement la lecture de cet article :
- http://revue.osteo4pattes.fr/spip.p...
et de l’éditorial que je vous livre en entier sur cette lettre pour que quiconque se sente l’envie de réagir et d’agir puisse le faire :
« Iconoclaste.... celui qui détruit les images saintes ... Si l’ami Eric présenté au directeur d’une ENV au début d’une réunion pour introduire l’enseignement de l’ostéopathie dans une école véto a dit en serrant la main dudit directeur : « Bonjour Monsieur, nous venons détruire la médecine », telle une déclaration de guerre, pourtant le 4pattes se présente comme un rassembleur qui essaie de faire rentrer une idée dans le sens commun : la médecine universitaire doit élargir sa pensée pour couvrir tout le champ médical.
Mais force est de constater que l’inertie coopérative est souvent bien plus forte que celle de l’agressivité des gardiens du temple. Après presque deux décennies de bons et loyaux services, Jean Louis Boutin du site de l’ostéopathie jette l’éponge sans repreneur pour son projet éditorial. A l’Ostéo4pattes, cela fait plusieurs années que je vous stimule ou que je me plains selon comme on regarde le verre (moitié vide, moitié plein). La dernière bouteille à la mer lancée au réseau il y a 15 jours est restée quasi lettre morte.
Aussi pour ma part, j’ai décidé de ne plus demander, il reste trois mois de coopération avec Jean Louis, vous avez trois mois pour réagir si le projet vous semble important et vous savez comment faire : vous abonner, vous réabonner, participer par des textes et des réflexions, faire la petite main pour un aspect ou l’autre du projet. Je rassemblerai alors les pièces en ma possession et déciderai pour 2019 de l’évolution. Sans réactions notables, je m’orienterai sûrement pour un service minimum avec disparition de la revue papier et internet, disparition définitive du prix axitlas et du coup de main, persistance du site et de son implémentation, de l’agenda, des fiches et des rencontres.
Tout cela parce qu’après 15 ans passés devant l’ordinateur pour ce projet, non seulement bénévolement mais en payant ma quote part comme tout le monde, je suis fatigué, mais surtout ... 
Et cette partie n’est en aucun cas la pensée de l’ostéo4pattes mais la mienne propre :
- essayer de faire s’élargir les œillères chimiques de la médecine semble peine perdue puisque les payeurs sont trop rivés sur le cours de leur action et cramponnés d’une main de fer à leur pouvoir.
- Mélanger les pratiquants ostéopathes entre eux est une gageure humaine qui se révèle une citadelle imprenable.
- la tendance qui consiste à restreindre l’ostéopathie à du mécanique relève de l’utilisation d’une ferrarri en première vitesse seulement...
Après trente ans bientôt de pratique et de réflexions ostéopathiques, je suis de ceux qui pense que l’ostéopathie est un écureuil dans le trou d’un arbre et que nous n’en tenons que la queue ... et personnellement il est hors de question que je n’essaie pas d’attraper le reste. Alors plus va, plus je me sens décalé et me sens illégitime pour porter le projet d’une profession. 
Et puis en fait, l’essentiel ne me semble plus là, en m’occupant d’ostéopathie et d’ostéopathes pour essayer de faire avancer une médecine qui ne pense que chimie, images, implants, quand, à mes yeux la noblesse de la médecine ostéopathique et ses vues ne font aucun doute je me fais l’effet d’un marin écopant l’eau du fond de sa barque quand un tsunami menace de le submerger.
Oui il est important de soigner avec nos mains et nos énergies de façon globale, une vertèbre, un corps, un clan, un lieu, une société ... société malade de sa prétention qui détruit tout sur son passage. Sixième extinction de masse en route, pollution à tous les étages, violence normale des rapports humains, ...
Impuissance ! Essayez de virer le glyphosate, vous aurez le dicamba ...Et puis la chimie semble finalement bien peu de choses comparée au gigantesque four à micro-ondes que nous nous construisons.
Alors oui une partie de mon énergie ira encore vers une médecine économe de moyen, mais une partie seulement car il est urgent de s’occuper du sol sous mes pieds, de l’eau qui y court, des bactéries qui le font vivre, de la faune et de la flore qui y restent encore, des humains (zombies parfois ...) qui le foulent !
Bonnes lectures et bonne journée.

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